jeudi 1 février 2018

Wonder (2017) - Stephen Chbosky


August "Auggie" Pullman est différent des autres petits garçons de son âge. Quand il sort de chez lui, il porte un casque de cosmonaute pour cacher son visage. A 10 ans, il se rend à l'école pour sa toute première rentrée des classes.
En 2014, ma curiosité a été piquée par l'une des publications de Pocket Jeunesse. Une couverture bleu avec un visage crayonné. Ce fut un énorme coup de cœur qui m'a fait pleuré trop de fois pour que l'on puisse en faire le compte.

Porter ce roman à l'écran n'était pas particulièrement compliqué en soi. Retranscrire la profondeur des émotions affleurant à chaque page nécessitait en revanche un semblant de subtilité, afin de rester dans la bienveillance et ne pas sombrer dans le pathos.
Et pour moi, c'est une réussite!
Bon. Je pense que les scènes d'éclat de rire général ou celle durant laquelle une assemblée se lève pour applaudir tant le héro que le film lui-même pourraient être de trop pour les spectateurs les plus sceptiques. Personnellement, comme pour les scènes de clôture des premiers Harry Potter je chiale tant je suis émue et ne m'en lasse pas!

Je suis assez scandalisée que l'affiche indique les noms de Julia Roberts et Owen Wilson, deux grandes stars du cinéma qui ont certainement permis au film d'être regardé par plus de monde mais dont les rôle ne sont pas pour moi les plus intéressants et qu'on omette Izabela Vidovic, elle aussi membre de la famille Pullman mais malheureusement "inconnue", contrairement à Jacob Tremblay qui avait fait sensation dans Room en 2015. 

Tout ça pour dire que j'ai trouvé cette jeune fille parfaite pour incarner le rôle d'une sœur douce et aimante allant jusqu'à s'oublier pour ses parents et son frère mais qui va peu à peu trouver sa place dans ce système qui ne tourne qu'autour d'August.

Autre coup de cœur : Noah Jupe qui campe un Jack Will à croquer! Sa partie du film/roman est l'une de mes favorites puisqu'on y découvre un garçon au début un brin gêné, qui très rapidement ne fait même plus attention à la particularité de son nouvel ami et se retrouve à l'admirer pour son talent et son humour. C'est une vraie et belle amitié qu'on voit naître, de celles qui vous chamboule et vous font monter les larmes aux yeux (enfin vous je ne sais pas mais moi c'est certain!).

Il y a quelques passages difficiles. De la petite remarque innocente mais blessante à la violence verbale volontairement cruelle, August doit faire face à un monde bien différent du cocon dans lequel il a grandit. Même s'il y a été préparé et déjà confronté, chaque regard et chaque mot lui font mal quand ils lui rappellent qu'il est différent. Mais il va bien évidemment parvenir à faire de cette différence une force et découvrir qu'il a autant besoin des gens qui l'aiment que eux, ont besoin de lui.

J'avais été plus émue par le roman qui, dans mes souvenirs, abordait d'autres aspects de la vie d'August. Il n'y avait pas de manière aussi tranchée "les gentils" et "les méchants". Il était question de la peur que peut susciter la différence parce qu'on ne la connaît pas, on ne la comprend pas. Il n'est jamais aisé, lorsqu'il s'agit d'un roman à ce point centré sur les pensées, sentiments et émotions des personnages, de le porter à l'écran. Cela ne remet pas en question la qualité du film, mais je pense qu'il est intéressant de prendre connaissance des deux supports qui se complètent et s'enrichissent mutuellement. 

Bref, Wonder a beau traiter d'un sujet très dur il nous offre un beau moment de fraicheur et de bonheur qui nous frappe en plein cœur. Et oui, les films "pleins de bons sentiments" sont nécessaires et font du bien. Maintenant que vous êtes prévenus, si vous n'en avez pas encore profité, courez vers le premier cinéma qui en propose une séance et savourez.

 

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